Ce morceau de 2012 est issu de Zebra & Bagad Karaez, un album rock qui a la particularité d'employer une formation traditionnelle bretonne (originaire de Carhaix dans le Finistère). Voilà pourquoi on y entend les sonorités peu communes des cornemuses et bombardes !

Zebra & Bagad Karaez, photo Patrice Dorizon

Zebra & Bagad Karaez 2013, photo Patrice Dorizon (source)

Il s'agit là d'une seule des multiples facettes de Zebra. Par exemple, dans les années 90, il faisait partie des Gamins en Folie de Billy Ze Kick : il assurait la basse et le scat champignonnesque sur le tube national Mangez-moi ! Mangez-moi !

Dans les années 2000, sous le pseudonyme DJ Zebra, il proposait en soirée et à la radio un mélange de rock au sens large, un peu à la manière des 2 Many DJ's. Il était l'un des principaux représentants français de la discipline du mashup, laquelle consiste à superposer plusieurs morceaux pour en créer un nouveau (on parle aussi de bootleg car ces créations sont rarement autorisées par les artistes originaux).

Simon et moi-même étions en 2007 à la date tourquennoise de la tournée Zebramix, pour voir Zebra dépasser le concept de DJ set : il sortait sa guitare et invitait des groupes sur scène pour interpréter les mashups en direct.


Je dois une grande partie de ma culture musicale à Zebra : en effet je suis fidèle à ses émissions de radio depuis 2005, à commencer par le Zebramix sur Oüi FM, puis sur quasiment toutes les radios nationales un peu branchées rock ! Aujourd'hui j'apprécie particulièrement La Tournée, son rendez-vous du weekend sur la Grosse Radio Rock, dans lequel il propose un spectre musical très large et beaucoup de découverte.

Je finirai sur la facette auteur-compositeur-interprète du zèbre. Mambopunk, son album de 2015, est un parfait point d'entrée : de la première à la dernière piste c'est un concentré irrésistible de rock'n'roll particulièrement efficace, pimenté avec bon goût par une section de cuivres.


Son dernier opus Plaisirs et dissidence, sorti il y a tout juste 2 mois, marque certainement un tournant dans sa discographie. Le côté festif hérité de sa facette DJ s'estompe pour céder la priorité aux textes (en français principalement) et aux ambiances. Ce disque gagne en profondeur ce qu'il perd peut-être en facilité d'accès. S'il me fallait une autre devise pour mon année 2017, j'emprunterais volontiers la conclusion de l'album (ce qui compte…)

Vous pouvez télécharger la musique de Zebra sur Bandcamp ou commander les disques directement sur son site zebramix.fr, ce que je vous recommande chaudement de faire !